MARIANNE FAITHFULL

A l’occasion de la sortie cette semaine de son nouvel album « Easy Come Easy Go »

Marianne Faithfull sera en rencontre - dédicace exceptionnelle

à La Fnac Montparnasse

le 24 Novembre à 17h30



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MARIANNE FAITHFULL
EASY COME EASY GO

18 songs for music lovers



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« L’ensemble impressionne par la qualité de l’instrumentation, des arrangements soignés, de la prise de son et du choix des chansons interprétées. » Télérama



« Marianne Faithfull est déroutante… depuis deux décennies, sa discographie relève du sans-faute voire de l’exceptionnel » Le Monde



« …Cela semble d’une facilité d’enfant. Rendre lipide les émotions les plus douloureuses à exprimer. C’est crooner, un métier. » Libération



« Easy come easy go ? Certes avec le temps tout s’en va mais ce disque lui restera. » Le Nouvel Obs



« Chapelet de chansons d’auteurs subliment interprétées par l’égérie la plus bouleversante du rock. » Rolling Stone



« On ressent ce qu’on avait éprouvé en écoutant les American Recordings de Johnny Cash : le frisson de voir les légendes s’approprier les morceaux des autres sans les saccager, le pressentiment qu’ils signent là un testament musical. » Rock & Folk



www.mariannefaithfull.org.uk

www.easycomeeasygothealbum.com

THe Budda Cakes ITW (by mail)

NEOEX FROM LONDON

e : The Budda Cakes
À : elektra spector
Envoyé le : Vendredi, 14 Novembre 2008, 15h57mn 55s
Objet : Re: itw by mail


Okay,
I will try and answer your questions:

"1.Gon you are writting a diary for the rock telegraph, now could u introduce yourself in a few words ? For example, when and why did u start playing your own music ?

I started playing music when I was 11. I had a guitar at home and my step-dad showed me a few chords. By this time we were living in the suburbs and I spent a lot of time at home, so I started playing and writing songs. I recorded them on cassettes, I also had a small tape machine, which allowed some overdubs.
When I was 13 I met a guy at school and we started playing and writing together. We had our first band and then things developed. A few years ago we went seperate ways though. He decided that music can be only a hobby for him, I wanted to make a living from it. I did a few things in between and finally moved to London. It's great as you can play millions of gigs here and everything is possible.

2. Could you describe your style to the rock telegraph's readers and what are your influences ? Actually which english band do you like and listen the most ?

I call my style NeoEX. It's Indie without guitars. It's really independent as The Budda Cakes do what they want. That's what NeoEx stands for - Neo Expressionism. Just express yourself. It can be the recording of you eating a potatoe. As long as you like it, it's good.

The Budda Cakes' influences are:

Einstuerzende Neubauten
+ Nick Cave
+ Bach
+ Motown
+ Rogers & Hammerstein
+ Victorian Age
= The Budda Cakes' version of NeoEX

3. London has the reputation to be a real electric city, where you can start a band in a few minutes and play everywhere, do u agree with it ? Has it be easy for you ?

I agree with that. When I started playing here I immediately had a few gigs lined up. I wouldn't say it is easy but the town is definitely embracing their musicians! People are also hungry for something new.

4. And to finish, you told me once you had recorded a session at The Abbey Roas studio : what did you feel ? "

It felt a bit holy. Like a church. Studio 2 is also very big and high and has all this Beatles history, that contributes to this impression. As soon as we started playing the pressure was gone though. It's fantastic there. I played the piano with which the Beatles reorded Lady Madonna and another one which they used on A Day In The Life. Ace!!!!

Thanks Gon, for the itw and for the diary ;))

Always welcome!

Les archives du ROCK TELEGRAPH-THE HELL BOYS- HOMMAGE à Nikola Acin





The Hell Boys
Fils du King

Petit hommage à Nikola Acin, que j’avais rencontré en 2006 pour The Rock telegraph et dont je n’ai appris la disparition que dernièrement. C’était une chouette rencontre et un très bon disque. Espérons qu'il ait croisé The King là-haut...


"Yarol (Poupaud) et le batteur du groupe, Ghani, sont en avance. Je m’installe avec eux et nous attendons le reste du groupe. Le batteur des Second Sex « plein d’hormones frétillantes » (dixit Yarol) traîne dans les parages et s’arrête une minute pour saluer Yarol. En attendant NiKola Acin (chanteur du groupe et journaliste ) et les autres membres du groupe, on parle de tout et de rien : Bloc Party s’est donc formé au siècle dernier ? The Rock Telegraph entre les mains (dans sa dernière version papier, ndrl), le batteur commente l’Edito où je parle des Plasticines et où je dis, je cite, qu’elles sont « trop lisses ». Silence gêné. Yarol connaît bien les Plasticines, il vient de signer leur premier single sur Bonus Track Record. Pas le temps d’en dire plus, Nikola Acin finit par arriver, suivi du guitariste et du bassiste. Et de leur avocat qui n’avait rien à faire ici, mais qui assiste quand même à l’interview. Histoire qu’on ne raconte pas n’importe quoi.

Comme avant chaque interview, le silence s’installe. On se regarde un moment, raclement de gorge, concentration, on y va. Commençons par le début. Comment se sont-ils rencontrés ? Christophe le guitariste et Nikola se rencontrent sur un terrain professionnel. Puis, Ghani, le batteur, qui jouait pour un groupe de Heavy Metal, rentre en scène. Adan, le bassiste, le plus jeune du groupe est recruté pour son talent, au lycée. Voilà, ils se connaissaient déjà au lycée. C’est dire la complicité qui existe entre eux, une certaine connivence. : « On s’amusait à répéter ensemble dans un studio de Levallois Perret… on faisait des reprises, des Stones principalement, c’était notre première source d’inspiration…on jouait pas mal « Paint it Black » et le blues via les Stones « Little Red Rooster ». On a essayé de taper dans le simple pour nos premières chansons ».

-Vous faites encore des reprises en concert ? des reprises des Stones par exemple ?
-Justement ! on essaie de varier les reprises, ça tourne autour d’une douzaine, maintenant on a pris le pli…
-Ce qui était compliqué c’est que nous avions trois univers différents
-On jouait des morceaux sur lesquels nous étions d’accord…mais on ne se sentait pas de reprendre les Beatles ou des trucs des années 50…

-Et les sex Pistols alors ?
-ça faisait parti d’un projet de reprises pour une compil’, qui ne s’est pas faite…c’était marrant de reprendre les Sex Pistols, mais à l’envers, c’était un hommage à Glen Matlock qui a composé le morceau. En fait, je me rappelle maintenant, l’idée m’est venue en regardant le DVD classic albums où ils racontent comment ils ont fait leur morceaux. On voit Matlock avec une gratte accoustique avec de supers mélodies, donc avec tout l’amour et la dévotion que je leur porte, je me suis dit que ça serait un meilleur hommage pour eux que de la reprendre note par note…donc autant leur rendre hommage en mettant en valeur la qualité mélodique…
-En général, c’est Nikola qui a l’idée des reprises…
-wouais, wouais…je passe mon temps à réfléchir la nuit aux reprises qu’on va faire…comme eux ils ont des vies et des femmes…
-Et des lunettes ! » (le batteur qui a mis ses lunettes de soleil…)
-Il aime bien souligner son origine Germano-pratine… ».

-Bon, ok, les mecs. Et votre look alors ? Chemises panthères, costards noirs et bagouzes à tête de mort… ?
-C’est une invocation animale en fait…c’est une traduction qui remonte à…Moboutou ? c’est Moboutou qui avait un chapeau léopard, non ?
-Oh l’avocat qui flippe, on va encore avoir du courrier ! (rires)
-C’est aussi parce qu’il fallait une identité, un uniforme, et le léopard c’est ce qui nous rapprochait tous quoi…
-C’est l’idée d’être comme dans les groupes de soul aussi, d’avoir l’uniforme du groupe comme les Miracles ou les Temptation voilà et…ma grand-mère s’est plaint parce que c’est son dessus de lit que j’ai pris mais elle a compris que c’était pour une bonne cause…

-J’ai l’impression que vous reprenez les codes visuels du Rock and Roll à ses origines…
-Jerry Lee Lewis avait une veste à col léopard…mais ce n’est pas comme si on se disait, tiens reprenons les codes mais c’est juste une identité qu’on a toujours eu depuis le début…
-(Adan) non mais on va voir un show quoi ! C’est un respect pour le public…

-Et le titre de l’album , Mutant Love ?
-Au départ je me suis rendu compte que c’était pas mal comme titre d’album et en fait c’est un genre de pornographie au Japon… » (Rires des autres) « non je plaisante pas pour une fois…hum c’est la pornographie qui concerne les monstres à tentacules, de la pornographie de bande dessinée, genre qui montre des femmes avec 8 paires de poitrines, avec un monstre avec plein de verges au bout des doigts, c’est le mutant love, c’est comme ça qu’ils appellent ça…j’ai appris ça chez Daniel à la boutique…on vient de faire des accents débiles en imitant les asiatiques (rires)

-Et vous pouvez me parler des chansons de l’album ? disons…titres par titres ?
Adan : -Disconnected alors, non ? une chanson que Nikola a écrite…
-ça c’est une compo d’Adan…
-Non, non, en fait Nikola a trouvé une chanson, il a écrit les paroles…voilà c’est une chanson qui s’appelle Disconnected…moi, tout de suite, pam ! Disconnected, ok, j’ai la mélodie et c’est arrivé très vite…les autres titres des chansons c’est Nikola…genre mutant love…

-Vous travaillez comment ?
Adam : - En général quand Nikola compose, il arrive avec ses mélodies et on arrange les accords ensemble
Nikola : je suis incapable de faire des arrangements, je viens avec en gros ça tient avec 4 accords maximum et vaguement une mélodie de voix et avec les paroles…et y’a du déchet, quand j’arrive avec 4/5 chansons si j’arrive à en placer une c’est déjà un succès…
-Mais c’est bien il faut qu’on soit exigeant entre nous !
-Après y’a des ambitions qu’on a de composer de jolies chansons dans un style un peu inspiré par ceci, dans un style qui va plutôt vers cela…ça nous fait plaisir à nous 4 de ne pas répéter le même genre musical systématiquement…

-J’ai lu une critique qui disait que lorque vouschantiez en anglais c’était bien mais quand vous abordiez la langue de Molière ça se cassait un peu la figure…
-Ma réponse c’est qu’il ne m’a pas encore entendu chanter en Hollandais !
-C’est là que ça prend toute sa valeur…
-Non non mais c’est une opinion comme une autre…je me considère davantage parolier que compositeur, mes compos sont élémentaires, par contre je fais gaffe aux paroles, que ce soit cohérent et que ça tienne debout…

Et vous trouvez que ce débat tient la route ?
-On fait les chansons comme elles sortent ! on ne se pose pas la question de savoir si on les chante en anglais ou en français et voilà…
Nikola : j’écris vraiment les textes d’une traite, je me dis, pas mal, y’a un refrain…c’est aussi dû au fait que le français est accentué à la dernière syllable des mots…je connais très peu de bons paroliers Français…j’essaie de me donner des exercices, des thèmes comme dans Besoin de rien, un type qui est tenté par une secte…y’a des fantasmes, comme celle où je parle du rêve où je me retrouve devant les portes de la maison d’Elvis…

-Vous êtes allés à Graceland, non ?
-On est allé en pèlerinage…

-Vous feriez un hommage à Elvis ?
-On a déjà fait Burning Love…c’est un hommage permanent !
-On est tous fans d’Elvis au sein des hell Boys !

-Je pensais au format de vos chansons aussi, qui ne dépassent pas les 3mn30, c’est un format idéal pour la radio ça…
Adam : -j’aime bien garder le format traditionnel des chansons qui font 3m30
-En même temps, en concert, on n’hésite pas à rallonger les chansons…On aime les belles chansons, cela dit on a pas mal de goût pour les choses psychédéliques et si y’a moyen que ça vienne spontanément, c’est toujours bienvenu, on est jamais fermé à une idée parce que elle ne va pas dans le sens de ce qu’on avait décidé initialement. Cela dit un des grand boulot qu’on a fait sur le groupe, un des premiers conseils qu’on nous avait donné c’était de travailler les fins de chansons. Et de finir bien ensemble ! »

Elektra Spector /the rock telegraph 2006

The Hell Boys, Mutant Love, (Bonus track record/Discograph)
Ghani El Hindy – Batterie
Christophe Lagarde — Guitare lead, voix
Adan Jodorowsky — Basse, piano, orgue, voix
Nikola Acin — Voix, guitare rythmique"

INTERVIEW : KIM



KIM n’est pas un groupe : KIM est un homme-orchestre, il enregistre, joue, définit sa ligne de conduite musicale, il est le seul maître à bord de son aventure musicale. Prodigieuse : 17 albums à son compteur. Don Lee Doo est son tout dernier album et il enregistre déjà le numéro 18 de sa discographie. Don Lee Doo est léger comme une plume mais sophistiqué dans sa production. Malgré ses allures de musicien rêveur, KIM est surtout un mélomane doué qui méne sa barque comme il le souhaite. Interview avec comme fil conducteur, les albums qui ont compté pour notre BECK national.


THE ROCK TELEGRAPH : KIM, ta séléction d’albums pour l’interview est assez éclectique : elle va de Kate Bush en passant par Daniel Balavoine ou Pink Floyd ; nostalgique aussi, qu’est-ce que tu en penses ?

KIM : Je suis attaché aux années 80, elles étaient fun et un peu mélancoliques, il y avait moins d’hystérie. L’époque dans laquelle nous vivons est très énergique, mais quelque fois j’aimerais plus de calme. Pendant les concerts par exemple, il m’arrive d’interdire d’applaudir. Quand je termine une chanson les gens applaudissent directement, bien sûr ça me fait plaisir mais il y a un petit fascisme de l’applaudissement, du rythme, du comblage de vide ; alors parfois quand les concerts se passent très bien, je propose au public d’applaudir au bon moment. Du coup j’enchaîne quelques chansons sans applaudissements, et c’est extrêmement intéressant.

THE ROCK TELEGRAPH : Parmi les albums qui ont compté pour toi, il y a Kate Bush et « Hounds of Love ». Pourquoi Kate Bush ?

KIM : A l’époque, j’ai vu la vidéo d’un live où les gens se moquent de sa chorégraphie en live qui renvoie aux clips, elle a arrêté le live en 79 ou 80, au bout du deuxième album elle ne va plus en studio. Elle arrête la scène en 79 et les studios en 81, après elle ne sera que chez elle pour enregistrer et faire des vidéos. Ce qui me parle beaucoup chez elle c’est sa précocité, après je fais des parallèles un peu égocentriques à deux balles parce que c’est mon cas aussi. Je sait ce que c’est de commencer la musique adolescent, on se projette à l’âge adulte violemment alors qu’on a encore des restes d’enfance. Kate Bush est restée une femme-enfant, et d’ailleurs il y a deux choses intéressantes dans sa discographie, son titre « the man with the child in his eyes » par exemple, ou « the infant kiss », pour moi ces deux chansons marquent sa discographie de manière violente.

THE ROCK TELEGRAPH : A tes yeux, Kate Bush est-elle un génie ?

KIM : Oui et dans cet album « Hounds of love », elle va plus loin, avec sa voix soit enfantine, mutine, ou bien grave, comme une femme âgée, elle va même jusqu’à la ralentir pour en faire des monstres. Elle utilise le fair light, cet instrument qui permet d’échantillonner 8bits, et de rejouer les instruments de manière très rudimentaires. Elle joue du sampler, du piano, et elle oppose les deux.

THE ROCK TELEGRAPH :Tu m’as aussi parlée de Daniel Balavoine …

KIM : Daniel Balavoine et son album « Tous les cris les SOS », et comme Kate Bush ou Peter Gabriel, il utilise le fair-light en échantillonnant des fragments de bruits. D’ailleurs, sur you tube, Peter Gabriel lui-même explique que la musique devra véhiculer des émotions. En 84, il met des atmosphères, il échantillonne à droite à gauche et met des sons qui rappellent l’Afrique, le Moyen-Orient.

THE ROCK TELEGRAPH : en 84-86, il y a une vraie ouverture vers la world music…

KIM : Oui et les années 80 sont des années « en colère » où on pouvait gueuler, comme l’a fait Balavoine, et quand il est mort, ça m’a vachement marqué, je me suis dit : « qu’est-ce qui va se passer maintenant ? » et on a basculé à droite peu de temps après, plus rien n’a été pareil. Rétrospectivement je me rends compte que les gens qui gueulaient se sont banalisés.

THE ROCK TELEGRAPH : Est-ce pour toi le rôle d’un artiste, de contester, de se battre pour quelque chose ?

KIM : J’ai un morceau qui s’appelle Europa et quand je le joue en concert je le dédie à mon grand-père qui est mort et qui a beaucoup souffert du racisme parce qu’il était italien et aussi à mon beau-père actuel qui est Sénégalais et qui a du mal à avoir ses papiers, parce qu’il est musulman et quand j’en parle, les gens s’en branlent ; mais je ne suis pas non plus en concert pour lever le bras !

THE ROCK TELEGRAPH : qu'est-ce qui s'est passé d'aprés toi ? que signifie cette apparente indifférence du public ?

KIM : A un moment donné il y a eu une vulgarisation de la part des hommes de droite de tout ce qui était « contestataire », on s’est moqué de José Bové, de Manu Chao, on a mis tout ça dans la case des gens juste « énervés « ; j’ai des obédiences libertaires que j’ai beaucoup de mal à assumer aujourd'hui alors qu’au début des années 90, c’était possible.

THE ROCK TELEGRAPH : quelle couleur donnes-tu à ta musique ?

KIM : même si ça m’arrive d’écrire des paroles politiques, je n’ai jamais choisi un genre musical, même pas une couleur. Je ne me fixe aucune règle musicale, je m’interdis totalement tout leadership, c’est pour ça que je suis seul. Quand j’ai commencé à faire de la musique c’était pas comme on le pensait pour me donner tous les droits, c’était justement pour me les enlever ! Je joue de tous les instruments, non pas pour être présent partout mais pour effacer un instrument si j’estime qu’il n’est pas bien, et il n’y a aucun chef, je suis parfaitement libre. Mes contrats discographiques avec des labels ont toujours été les mêmes : je m’engage à ce que ce disque marche le mieux possible, mais je suis libre de tout, je prends absolument toutes les décisions.

THE ROCK TELEGRAPH : Comment en es-tu arrivé à signer chez Vicious Circle?

KIM : J’avais trés envie d’être sur ce label, justement parce que je les sais très à gauche depuis longtemps, parce qu’ils sont vraiment dans le « do it yourself » , mouvement qui est avant tout américain. Grâce à Vicious Circle, j’ai une liberté totale. Là par exemple on parle du prochain disque, je me suis engagé à ce qu’il y ait une dizaine de morceaux, sur une quarantaine de minutes. On est d’accord sur sa couleur, qui ne sera pas éloignée du dernier, il y aura beaucoup d’énergie, la pochette sera assez colorée encore une fois, et le titre renverra au titre précédent.

THE ROCK TELEGRAPH :Donc le prochain album sera la continuité de celui-là ?

KIM : Ce sera un peu la suite j’espère, et j’en aurai le contrôle tout le long. C’est aussi ce qui m’a coûté un peu cher et que je n’ai jamais vendu beaucoup de disque, parce que j’ai dû faire confiance à des gens qui étaient en accord avec ça. Mais même sur les gros labels, certains groupes font ce qui veulent, comme les Hermann Düne.

THE ROCK TELEGRAPH :Passons à Prince avec "sign’o’the times" qui fait aussi partie de ta sélection...

KIM :D’abord, c’est un double album, ce que je trouve fascinant, je me dis, les mecs se mettent à une table, ils se disent on va faire un double ou un triple album, un quadruple album, je me suis toujours dit qu’ils pourraient trier, donc c’est qu’ils n’ont pas envie de trier, ils décident qu’ils prennent leur temps pour dire ce qu’ils ont à dire. Mais, "Sign’o’the times" est aussi très aventureux, Prince a comme Kate Bush ce côte souble, gamin ou très viril. Certaines personnes disent qu’il est mégalo mais pour moi il ne l’est pas, je pense qu’il est paranoïaque. Effectivement il s’enferme dans un studio, donc il va avoir ce rapport avec l’intimité, ça j’aime beaucoup.

THE ROCK TELEGRAPH : Et cette « intimité », tu en as aussi besoin quand tu enregistres ?

KIM : Oui, la musique enregistrée se fait dans le recueillement, ça n’a rien à voir avec les concerts, les disques doivent se faire dans des moments très intimes. Je n’aime pas l’idée de faire des disques avec beaucoup de gens, comme Prince qui dirige tout et qui a ce côté isolé.

THE ROCK TELEGRAPH :Passons à Robert Smith, avec son album Japanese Whispers, autre album qui a compté pour toi…

KIM : Tout le monde s’en fout de ce disque, c’est une compil’ de 45 tours que les gens au départ ont trouvé assez niais, complètement candide. Robert Smith a tout à coup envie de faire cet album. Il oublie qu’il a des mélodies déprimantes et les déguise avec des synthés complètement pourris, il y a des vibraphones mais on ne sait pas pourquoi, des guitares « asiatisantes », mais il y a des moments de grâce aussi tout au long du disque, avec just one kiss, et ça passe inaperçu alors que si on écoute bien, cet album est rempli de petites mélodies partout puisqu’il est tout seul dans son studio, encore une fois voilà quelqu’un qui va de l’un à l’autre… »


ELEKTRA SPECTOR/ THE ROCK TELEGRAPH OCTOBRE 2008

ps : Les petits plus de l'interview :

* KIM, est né en 1977. Son premier souvenir musicale ? Ce tube des Bangles Radio killed the video stars et Dixxie Midnight Runner Come on Eileen qu’il regarde sur sa télé Brandt. En 80/81/82 : Art of Noise. Canal +, générique des Enfants du rock avec The Cure. KIM est un mélomane qui a une vision globale et fine de la musique. Vers 84-86, surgit l’espoir d’une société plus généreuse. Keith Haring, Coluche, Balavoine se révoltent à leur manière. Ceux qui se battent pour les pauvres, l’égalité des races, et dénoncent ce dont personne ne veut parler. On est loin du cynisme des années Sarkozy.Et tout d’un coup, KIM délaisse ses BD pour la musique. Il voulait faire ce que faisait Robert Smith. Arrive le jour où il enregistre son premier album. Au début des années 90. Fond sonore : Dominique A et Katerine, qu’il admire plus que tout, surtout Dominique A. Il enregistre une dizaine de morceaux, puis un 45 tours en 94. Pas mal de labels se montent à ce moment là. Ses potes lycéens se demandent pour qui il se prend. Nous pas : KIM est un artiste, discret, humble, qui sait où il va.

Don Lee Doo est signé chez Vicious circle, label basé à Bordeaux dont on vous reparlera trés vite.

Gon Von Zola’s London NeoEx Diary 2008

In this place life and death are as close as they can be...




...This old victorian cemetery was not being looked after for decades, now nature rules...



Gon Von Zola sera là toutes les semaines. Ce musicien Londonien va nous livrer son diary From London. Son groupe s'appelle the BuddaCakes. En direct from LONDON !

"Bonjour and welcome to my first French music blog diary! My aim is to keep you informed about my special activities in London once a week. So, let me introduce myself…
My name is Von Zola…Gon Von Zola (sorry, the latest James Bond instalment is quite present here at the moment). I play in The Budda Cakes. Together with my Alter Egos King Prince and Gordon Naspick we create music with a Harmonium, Pianoctum, Bass, Drums and Vocals. When we play live there is also a Sock Monkey involved, a live band ( Bef + Iason) and someone sitting there and peeling an onion. Our style is called NeoEX. So much to that.

The first great news about this week in London is: last night it has snowed! London and snow…something must be wrong! Snow- the “White Gold”. Today I am planning to take a walk in my favourite cemetery and take some photos.

During this year I have written many songs, some of them are complete, others are just fragments. So this week I am spending lots of time playing them on my harmonium, figuring out some nice harmonies and seeing which of the fragments could fit together to make a new song. At the end of the year my Alter Egos and I want to record a new album or EP. I can’t wait!

Robots In Disguise are playing a free gig in Camden tonight and some friends and I will go. The Budda Cakes have played with them in Glasgow and Sheffield and we are both fans of each others music.

So, that’s it for now.
Greez to France. Merci for reading moi NeoEx-diary, and see you next week!

Gon Von Zola"

ALL PICS BY GON VON ZOLA

www.thebuddaxakes.co.uk

The Rock telegraph

Ma photo
THE ROCK TELEGRAPH est un webzine de musique qui ne vous parlera pas de musique comme dans les grands magazines de rock. Pas de blabla savant. Beaucoup de subjectivité : ça me plait ? j'en parle. Sinon, je ne perds pas mon temps. Les coups de coeur, voilà comment The Rock Telegraph marche.